«Aucune femme n’est réellement célibataire»
Bonjour Marole. Merci de répondre à nos questions. Nous aborderons ton actualité, ta carrière, ton séjour aux USA, ton retour au Cameroun et ta vie de femme...Commençons par les faits récents. Tu as un nouvel album sur le marché, ton 8e. Sa parturition a été enveloppée d'un buzz sur les réseaux sociaux. Notamment avec la promotion du titre "La fille du greffier»
(Elle sourit) Merci de l’aimable attention que vous m’accordez. Un nouvel album oui ! Le 8ème de ma discographie de 12 titres intitulé «Je suis là». On peut dire qu’il s’agissait d’un buzz ! Car, j’ai incarné le rôle d’une mariée comme la chanson «La fille du greffier» nous l’explique. C’est un titre dont je suis d’ailleurs l’auteure. C’est la 8è plage de l’album.
Cinq mois plus tard et révélation faite, cette stratégie en valait-elle la peine?
«La fille du greffier» parle de mariage et voyant que dans notre continent africain, de nombreux mariages se célèbrent en fin d’année, mon équipe et moi avions pensé que c’était le moment pour rendre public le titre, car l’album sortait un peu plus tard notamment le 19 novembre 2022.
Certains critiques estiment que ça a été trop de bruits pour rien... A peine 21.000 vues sur Youtube en quasi 3 mois...
(Elle éclate de rire) Si ce ne sont que des critiques sans rien proposer, nous y sommes habitués. Plus sérieusement, 21.000 vues en 3 mois ! Oui, c’est normal ! Car mon compte a été piraté. Nous étions à plus de 8 000 fans. Quelle fierté !
Quels retours as-tu de cette chanson à titre personnel? Pourquoi revenir sur la thématique du mariage?
Le mariage est une institution sacrée car, lorsque vous rencontrez votre âme sœur, vous plongez dans un pur bonheur. Vous avez l’impression de gouverner le monde ! Le partage naturel est au rendez-vous ! La confidentialité des joies et des peines, etc… Je vous le conseille vivement.
Dans ton dernier album, tu fais des featuring avec Ben Decca et Meiway notamment sur les titres "Tu es démasqué", "Tabakui et Mamiton". Pourquoi ces choix?
(Ravie) Ce sont les artistes légendaires que je respecte et que je côtoie depuis plusieurs années. Pour tonton Ben Decca, depuis le début de ma carrière et pour «l’enfant de l’Afrique» Meiway, ça dure 19 ans ! C’est un privilège d’être reconnue par des légendes, car la liste est exhaustive :
Aladji Toure aux arrangements de «Africa Liberté» remix de Francklin Boukaka, 5è plage de mon 8ème album. Il y a également Dina Bell dont j’ai été l’invitée d’honneur lors de la célébration de ses 45 ans de carrière à Paris le 19 novembre 2022. D’ailleurs, j’en suis sortie avec un diplôme d’invitée d’honneur et de participation. Eboa Lothin dont j’étais l’invitée d’honneur en 1995 pour ses 33 ans de carrière.
Des scènes à répétition avec Monique Seka, Jacob Devarieux, Guilou, Manu Dibango, Ekambi Brillant, Papa Wemba, Elvis Kemayo (en Europe et en Afrique), Henri Dikongue (aux Etats-Unis et en Afrique) Henri Magne (L’antillais).
J’avais été invitée à la célébration de 35 ans de carrière de Ben Decca, et aux 45 ans de carrière de Salle John malheureusement, mon calendrier étant chargé, je n’avais pas pu honorer ces invitations prestigieuses.
Meiway est non seulement en featuring avec moi sur le titre «Tabakui et Mamiton», mais il est aussi l’arrangeur de ce chef-d’œuvre, dont nous sommes co-auteurs, co-compositeurs, les chœurs sont également faits par nous. Avec Ben Decca, je suis auteure compositeur du titre «Tu es démasqué».
Es-tu satisfaite de ton produit? Raconte-nous un peu les coulisses.
(Enjouée) Je suis satisfaite ! Dans l’album, je fais la reprise du titre «Africa Liberté» qui a plus de 800 versions de par le monde et du single «Hommage diamanté» à l’endroit de la légende Ekambi Brillant décédé le 12 décembre 2022 et aussi à l’endroit de plusieurs célébrités camerounaises et mondiales. Tous ces titres sont à écouter sur mon compte Youtube. Je déborde de joie ! Fière de mes efforts, car j’arrive avec un album à l’heure des singles où la Covid-19 a brisé plusieurs secteurs d’activité financièrement. Un vrai challenge que je me suis donnée et qui est relevé.
Un 8ème album qui permet aussi de voir une autre dimension de moi musicalement parlant. J’ai fait beaucoup de recherches musicales. Je suis ouverte aux sollicitations, même aux coachings. J’ai plus de 450 chansons encore dans mon tiroir qui n’attendent plus que leurs tours en studio.
Par cet album, le public a appris que tu es toujours célibataire. Pourquoi? Les demandes ont manqué?
(Rire) Non ! Non et non ! Les demandes ne manquent pas ! Tout au contraire, je suis très courtisée. Le moment viendra…
Certaines sources nous ont révélé que tu étais très exigeante dans tes choix sur l'homme de ta vie... L'époux de la princesse Bangoulap devrait au-moins être du même standing qu'elle...
(Catégorique) Non ! Ce n’est pas vrai (rire). L’amour c’est le feeling. Nous parlons d’amour et rien d’autre. Je suis séduite par les hommes qui ont la crainte de Dieu. Les hommes propres, braves et travailleurs. Mais comme je l’ai dit, c’est au feeling. Si mon cœur bat pour un homme, je vais l’accepter.
Nous sommes au mois de février, consacré à l'amour. Dis-nous, sans langue de bois, pourrais-tu accepter un mariage polygamique? Si oui, pourquoi?
Le contexte africain nous enseigne que la polygamie est une bonne chose. Toutefois, je suis chrétienne, et le mariage à l’Eglise, c’est la monogamie. J’ai encore la chance d’avoir un homme pour moi.
Quand on est célibataire, on est sujet aux appétits de la chair... Comment gères-tu ce côté?
(Posée) Je suis une femme d’honneur et je voudrais le demeurer. Aucune femme n’est réellement célibataire. Officiellement ou officieusement, on est accompagnée (je me suis toujours sentie en couple).
Le mariage mixte te tenterait-il?
Lorsqu’un cœur bat, il ne calcule ni la couleur, ni la race, ni la tribu, encore moins la religion.
Parlons de ta vie chez l'Oncle Sam. Aux Usa (San Francisco) où tu es installée depuis plusieurs années, à quoi t'occupes-tu en dehors de la musique?
En dehors de la musique, qui est mon véritable travail, je fais des petites affaires !
Petites affaires dans quel domaine ?
Pour être précise, je suis commerçante. Je fais dans l’achat et vente de véhicules. J’ai également une boutique de mode. Je commercialise notamment les vêtements que j’achète dans le cadre de mes tournées. Je les envoie au pays où ils sont écoulés.
Tes relations avec les Kamers là-bas ?
(Enjouée) Quel bonheur ! J’ai la chance de les avoir ! De très bonnes relations avec mes frères compatriotes, fans, amis, parents, complices, confrères et j’en passe. Et moi fière d’être Camerounaise ! Un label de qualité comme disait quelqu’un. (Rire en continu).
Tu es une femme coquette... ton dressing est assez fourni. Quel est ton budget mensuel shopping?
Merci du compliment ! Inestimable ! Car, toutes mes tenues et accessoires, quels que soient les prix, il suffit qu’ils me conviennent et je les achète !
Songes-tu à une collaboration avec des créateurs de mode camerounais?
Bien sûr ! Je l’ai toujours fait ! C’est encore le moment, plus que jamais. Je souhaiterais vraiment travailler avec eux. Ce serait vraiment un plaisir.
Tu as fondé un orphelinat. Pourquoi ce besoin d'actions sociales?
Je suis en chantier ! J’ai pu acheter un bon espace pour ce projet. Je vous en dirai plus bientôt.
Qu'espères-tu pour ces enfants?
L’enfant étant un espoir, j’attends d’eux : la discipline, la prière, l’amour, le travail assidu et surtout qu’ils soient de vrais soldats de la société, gardiens de nos traditions.
Et pour toi-même?
De l’affection, la joie de savoir que j’ai été utile pour eux à jamais.
Propos recueillis par G-Laurentine ASSIGA